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41 Rue 41 Al Azhari-1 Oulfa
20220 Casablanca Maroc
Heure de Travail (GMT)
Du Lundi au Vendredi :
09h00 - 19h00
Samedi : 10h00 - 13h00
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Après plusieurs siècles de domination romaine, le nord de l’Afrique entre dans une nouvelle ère entre le Ve et le VIIe siècle. Cette période, souvent négligée dans l’histoire générale, constitue pourtant un moment charnière entre l’Antiquité et le Moyen Âge. Deux puissances étrangères s’y succèdent : les Vandales et les Byzantins. Leur présence fut relativement brève, mais elle a marqué la région sur le plan politique, militaire et monétaire.
La domination vandale : un royaume germanique en Afrique
Au début du Ve siècle, l’Empire romain d’Occident s’effondre sous la pression des invasions barbares. Parmi ces peuples, les Vandales, originaires d’Europe centrale et passés par la péninsule Ibérique, franchissent le détroit de Gibraltar en 429 et, dix ans plus tard, s’emparent de Carthage (439).
Sous le règne de leur roi Genséric, ils fondent un royaume indépendant qui s’étend sur l’actuelle Tunisie, l’est de l’Algérie et une partie de la Libye. Ce royaume, bien qu’éphémère (439–533), est remarquable par :
Les monnaies vandales : héritières de Rome, mais singulières
Les Vandales adoptent des modèles romains, mais en simplifiant les motifs et en introduisant certains symboles propres.
Leur monnayage comprend surtout :
Les monnaies portent souvent le nom ou l’effigie du roi, associé à des symboles chrétiens (croix, monogrammes), reflet de l’arianisme pratiqué par les Vandales, en contraste avec le catholicisme romain.
Au Maroc, les trouvailles de monnaies vandales sont très exceptionnelles, signe que leur circulation à l’ouest du Maghreb était marginale. Elles pouvaient arriver par des échanges commerciaux ou lors de déplacements militaires.
La reconquête byzantine : un retour à l’Empire, version orientale
Au VIe siècle, l’empereur byzantin Justinian Ier lance de vastes campagnes pour restaurer l’unité de l’ancien Empire romain. En 533, son général Bélisaire défait les Vandales lors de la bataille de Tricamarum. L’Afrique du Nord redevient alors une province impériale, cette fois sous l’autorité de Constantinople.
Les Byzantins réorganisent l’administration, restaurent certaines villes et renforcent les défenses côtières pour protéger la région contre les incursions berbères. Comme toujours, la monnaie accompagne cette reprise en main.
Les monnaies byzantines au Maghreb
Les ateliers monétaires byzantins d’Afrique (notamment à Carthage) produisent principalement des pièces en cuivre, en particulier le follis, reconnaissable à son grand « M » indiquant la valeur de 40 nummia.
Ces monnaies portent les effigies des empereurs de Constantinople (Justinien, Justin II, Maurice Tibère…), parfois représentées de manière stylisée, et des légendes en grec.
Au Maroc, leur présence est extrêmement rare. Quelques trouvailles isolées témoignent d’une circulation limitée, probablement liée à des postes militaires, à des échanges commerciaux ponctuels ou à la diffusion du christianisme par des missionnaires. Ces pièces, aujourd’hui, sont très recherchées par les collectionneurs pour leur rareté et leur intérêt historique.
Une période de transition
L’époque vandale et byzantine en Afrique du Nord représente une période de transition entre le monde romain et l’arrivée de l’islam au VIIe siècle. Bien que leur empreinte matérielle soit discrète, notamment au Maroc, les monnaies de ces deux puissances demeurent des témoins précieux d’une époque souvent oubliée.
Chaque pièce vandale ou byzantine retrouvée au sud de la Méditerranée est bien plus qu’un simple objet monétaire : c’est une relique d’un monde en mutation, entre l’héritage de Rome et les prémices d’une nouvelle ère historique.
Pièces à collectionner époque (Ve – VIIe siècle) :